Après 4 ans passés à Hong Kong, je viens enfin d’avoir la chance de visiter le port 🙂
Situé à l’embouchure de la rivière des Perles, le port de Hong Kong est le troisième au monde en nombre de containers traités chaque année. En 2010, Shanghai en a vu transiter 29 millions, Singapour 28 millions et Hong Kong ‘uniquement’ 23 millions!
Cependant, Hong Kong a la particularité de devoir traiter ce volume avec des infrastructures relativement réduites à côté d’autres ports avec des activités comparables.
Hong Kong possède 24 points de mouillages répartis sur 9 terminaux et s’étendant sur 8km de quais.
A titre de comparaison, Shanghai a 125 points de mouillage qui s’étendent sur 20km. Pour le port comme pour tout, Hong Kong se caractérise par la concentration!
Pour gérer de tels volumes sur des surfaces aussi réduites, il vaut mieux être organisé pour ne pas perdre en efficacité 🙂
Dans la tour de contrôle, les outils sont donc à la hauteur: un logiciel permet de visualiser en temps réel tous les mouvements de ‘boites’ et des caméras de contrôle munies de puissants zooms rendent possible une surveillance de visu.
Sur le site, ça ne chôme donc pas. Un porte-containers ‘moyen’ transporte environ 8000 ‘boites’ et il faut une quinzaine d’heures pour le décharger. Les boites sont soit stockées sur site, soit chargées sur des camions, soit transférées sur un autre vaisseau.
Les grues se déplacent à des vitesses vertigineuses:
… et les camions ne s’arrêtent guère longtemps une fois le container posé ou enlevé:
L’activité du port ne s’arrête jamais, 3 équipes se relaient pour travailler 24h/24, tous les jours même les jours fériés. Seuls les typhons viennent perturber la partie de lego. Les risques à gérer sont à la hauteur de l’effervescence habituelle: il faut réduire la taille des empilages, attacher les containers, sécuriser les bras de toutes les grues et bien entendu mettre les navires à l’abri car le port ne constitue pas un abri suffisant (il n’y a pas de brises lames).
Ce qui se passe au sol est fascinant, mais ce qui l’est encore plus à mes yeux, c’est la taille de ces monstres marins.
A côté de ces bateaux, les semi-remorques ressemblent presque à des jouets 🙂
Les gros porte-conteneurs que nous avons l’habitude de voir passer à Hong Kong peuvent transporter 8000 à 10000 containers (quand les plus gros au monde atteignent une capacité de 13000 ‘boites’)
Pour faire simple, il faut compter une vingtaine de conteneurs en longueur, autant en hauteur, et encore autant en largeur!!
Enorme!…
lesbottieres
20 novembre 2011
Combien y-a-t-il de perte de containers par voyage ? J’ai l’impression que les ‘chutes à la mer » lors des tempêtes notamment ne sont pas exceptionnelles…
stephyhk
20 novembre 2011
Les statistiques annoncent environ 10 000 containers tombant à la mer chaque année (sur un volume total transporté de 200 millions ‘environ’, soit 0.005%!). Plusieurs raisons à cela – pas uniquement les conditions météo: il y a également des cables qui cèdent, des navires en mauvais état mais aussi des lachers volontaires pour sauver un bateau en situation de danger.
Généralement les containers situés au dessus sont des containers de produits non dangereux, peu onéreux… C’est la règle, il y a toujours des exceptions, sachant notamment qu’on ne sait pas forcément ce qu’il y a dans les boites (HK est un port libre sans contrôle…). Si on veut transporter quelque chose de dangereux sans le déclarer, rien ne l’empêche vraiment…
Quand on démenage, les transporteurs nous vendent des assurances qui garantissent ‘a priori’ que notre container sera transporté dans une zone du navire d’où il ne risque pas de tomber…